1.1. Sur le chemin de l'histoire, il y a eu trois révolutions importantes : il y a environ 70 000 ans, la « révolution cognitive » (qui a officiellement lancé l'histoire). Il y a environ 12 000 ans, la « révolution agricole » a accéléré le développement de l'histoire. il y a « Révolution scientifique

1.2. La marche debout nécessite un rétrécissement des hanches, ce qui limite la largeur du canal génital, et n'oubliez pas que la tête du bébé grossit. En conséquence, la mort pendant l’accouchement est devenue un risque majeur pour les femmes. Et si le bébé naît plus tôt, lorsque son cerveau et sa tête sont encore plus petits et plus mous, la mère aura plus de chances de surmonter la crise et pourra avoir plus d'enfants à l'avenir. En conséquence, la sélection naturelle (également traduite par « sélection naturelle » ou « élimination naturelle ») a fait démarrer la production plus tôt. Comparés à d'autres animaux, les humains sont tous prématurés et le développement de nombreux organes importants n'est pas parfait.

1.3. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles les humains possèdent des compétences sociales exceptionnelles (et des problèmes sociaux qui leur sont également propres). Il est difficile pour une mère seule d'avoir suffisamment de nourriture pour elle et ses enfants si elle doit traîner ses enfants avec elle. Par conséquent, si vous souhaitez élever des enfants, vous avez besoin de l’aide continue des autres membres de la famille et des voisins. Nourrir un enfant nécessite les efforts conjoints de toute la tribu. Par conséquent, l’évolution favorise également les races capables de nouer des relations sociales solides.

1.4. La cuisine permet aux humains de manger une plus grande variété d’aliments, réduit le temps nécessaire pour manger, rétrécit les dents et réduit la longueur des intestins. Certains chercheurs pensent que l’invention de la technologie culinaire est directement liée au raccourcissement de l’intestin humain et au début du développement du cerveau.

1.5. "L'utilisation du feu" a également marqué la première différence significative entre l'homme et les autres animaux. Pour presque tous les animaux, leur force dépend de leur propre corps : comme la force des muscles, la taille des dents et la largeur des ailes.

2.1. Tant qu'il y a moins de 150 personnes, qu'il s'agisse d'une communauté, d'une entreprise, d'un réseau social ou d'une unité militaire, tant que chacun se connaît et échange des informations, cela peut fonctionner sans problème sans qu'il soit nécessaire de stipuler des hiérarchies formelles, des titres professionnels, et les normes.

2.2. Comment Homo sapiens a-t-il franchi ce seuil et finalement créé des villes de dizaines de milliers d’habitants et des empires de centaines de millions d’habitants ? Le secret ici pourrait bien résider dans l’histoire fictive. Même un grand nombre de personnes qui ne se connaissent pas peuvent travailler ensemble à condition de croire en une histoire.

2.3. Créer des réalités imaginaires à travers des mots permet à de grands groupes de personnes qui ne se connaissent pas de collaborer efficacement, et ce n'est pas tout. Tout simplement parce que la coopération humaine à grande échelle repose sur des histoires fictives, le simple fait de changer les histoires racontées peut changer la façon dont les humains coopèrent. Si les circonstances s’y prêtent, ces histoires peuvent changer rapidement. Par exemple, en 1789, presque du jour au lendemain, les Français croyaient en une histoire allant de la « royauté naturelle » à « le peuple est le maître ».

3.1. Les gens modernes doivent se spécialiser dans la connaissance dans leur propre petit domaine, mais pour les autres nécessités de la vie, la plupart d'entre eux s'appuient sur des experts dans d'autres domaines. Chacun ne connaît que son propre petit monde. Dans l’ensemble, les humains d’aujourd’hui en savent bien plus que ceux des temps anciens. Mais sur le plan personnel, les anciens butineurs comptaient parmi les humains les plus compétents et les plus habiles de l’histoire.

3.2. Le secret de la capacité des butineurs à éviter la famine ou la malnutrition résidait dans une alimentation variée. En comparaison, le régime alimentaire des agriculteurs ultérieurs avait tendance à être clairsemé et déséquilibré. Surtout à l’époque moderne, de nombreuses populations agricoles dépendent d’une seule culture comme principale source de calories, qui peut être le blé, les pommes de terre, le riz, etc., ce qui entraîne un manque d’autres vitamines, minéraux ou nutriments nécessaires au corps humain.

1.1. Pourquoi la révolution agricole s’est-elle produite au Moyen-Orient, en Chine et en Amérique centrale plutôt qu’en Australie, en Alaska ou en Afrique du Sud ? La raison est simple : la plupart des plantes et des animaux ne peuvent pas être domestiqués.

1.2. Loin d’apporter une nouvelle ère de vie facile, la révolution agricole a fait vivre aux agriculteurs une vie plus difficile et moins satisfaisante que celle des cueilleurs. La vie des chasseurs-cueilleurs était en réalité plus variée et variée, et ils étaient moins exposés aux menaces de faim et de maladie. Il est vrai que la révolution agricole a augmenté la quantité totale de nourriture humaine, mais cette augmentation n’a pas signifié une meilleure nourriture et une vie plus tranquille, elle a plutôt provoqué une explosion démographique et a produit un groupe d’élites choyées et choyées. D’une manière générale, les agriculteurs travaillent plus dur que les cueilleurs et se retrouvent avec un régime alimentaire moins bon. La révolution agricole est la plus grande arnaque de l’histoire

1.3. C’est là la véritable essence de la révolution agricole : permettre à davantage de personnes de vivre dans des conditions pires.

1.4. Il arrive souvent dans l’histoire des produits de luxe que les produits de luxe originaux finissent par devenir des nécessités et entraînent de nouvelles obligations. Une fois habitué à un certain produit de luxe, on commence à penser que c’est naturel. Il y a alors une dépendance. Enfin, vous ne pouvez plus vivre sans ce produit de luxe

1.5. Parce que l’agriculture peut conduire à une croissance démographique rapide, les tribus agricoles sont souvent plus nombreuses que les tribus rassembleuses. À cette époque, les tribus rassemblées n'avaient plus que deux options : la première était de s'échapper et de laisser leurs terrains de chasse devenir des fermes et des pâturages ; la seconde était de prendre une houe et de rejoindre les rangs de l'agriculture. Quel que soit le choix qui sera fait, cela signifie que l’ancien mode de vie est voué à dépérir.

1.6. Dans la plupart des sociétés agricoles, la première priorité des êtres humains est de cultiver des cultures et la seconde est d’élever des animaux. Mais un nouveau type de société est également apparu dans certaines régions, qui repose principalement sur l'exploitation et l'utilisation d'autres animaux pour gagner sa vie : les tribus nomades.

1.7. Une perspective évolutive n’est pas le seul critère pour juger du succès d’une espèce. Il ne considère que la survie et la reproduction, indépendamment de la douleur ou du bonheur individuel. Bien que les poulets et les vaches domestiques soient probablement les représentants les plus performants en termes d’évolution, ils mènent en réalité les pires vies de l’histoire des êtres vivants.

1.8. Afin de former des bovins, des chevaux, des ânes et des chameaux pour en faire des animaux de trait obéissants, leurs liens naturels et sociaux doivent être rompus, leur agressivité et leurs capacités sexuelles doivent être supprimées et leur liberté de mouvement doit être restreinte. Les agriculteurs ont également inventé diverses techniques de contrôle, telles que garder les animaux dans des enclos et des cages, leur imposer des chaînes et des chaînes, utiliser des fouets et des aiguillons pour les dresser, et même provoquer délibérément la mutilation des animaux. Le processus de domestication des animaux implique presque toujours la castration des mâles, pour freiner l'agressivité des mâles et permettre aux humains de contrôler la fertilité du bétail sélectif.

1.9. La leçon la plus importante que nous puissions tirer de la révolution agricole est peut-être que le succès évolutif d’une espèce ne se traduit pas nécessairement par le bonheur individuel.

2.1. Avant la fin de la période moderne, plus de 90 % de la population totale était composée d’agriculteurs, travaillant au lever du soleil, les mains et les pieds couverts. L’excédent de nourriture qu’ils produisaient nourrissait une petite élite : rois, fonctionnaires, guerriers, prêtres, artistes et penseurs, mais l’histoire est écrite presque exclusivement sur ces personnes. Par conséquent, l’histoire ne nous dit que ce que fait un très petit nombre de personnes, alors que la vie de la grande majorité des autres personnes consiste simplement à transporter de l’eau et à cultiver les champs.

2.2. Nous savons que les gens ne sont pas biologiquement égaux ! Mais si tout le monde croit que tout le monde est fondamentalement égal, une société stable et prospère peut être créée. "Je suis tout à fait d'accord avec cela, mais c'est exactement ce que j'appelle "un ordre construit par l'imagination". Nous croyons en un certain ordre, non pas parce qu'il s'agit d'une réalité objective, mais parce que nous pensons qu'il peut améliorer l'efficacité de la coopération et créer une société meilleure. Ce type d'ordre construit par l'imagination n'est pas une conspiration maléfique ou un discours inutile, mais le seul élixir salvateur qui peut amener de grands groupes d'humains à coopérer. Mais n'oubliez pas qu'Hammourabi pourrait utiliser la même chose. a utilisé la logique pour défendre son principe de classe : « Je sais que les soi-disant supérieurs, roturiers et esclaves ne sont pas fondamentalement différents. Mais si nous le croyons, nous pouvons créer une société stable et prospère.

2.3. L’ordre de la nature est stable et immuable. Même si les humains ne croient plus à l’existence de la gravité dans le monde, celle-ci ne disparaîtra pas du jour au lendemain. Mais au contraire, l’ordre construit par l’imagination risque toujours de s’effondrer, car ces ordres sont tous basés sur des récits fictionnels. Tant que les gens n’y croiront plus, tout changera. Afin de maintenir l’ordre construit par l’imagination, il faut continuellement investir beaucoup d’efforts, et même certains éléments de violence et de coercition doivent être ajoutés. Par exemple, pour empêcher la population de violer l’ordre imaginé, le pays doit disposer d’une armée, d’une police, de tribunaux et de prisons fonctionnant jour et nuit.

2.4. Qu’il s’agisse du christianisme, de la démocratie ou du capitalisme, ce sont tous des ordres construits par l’imagination. Et comment faire croire à ces ordres ? Premièrement, les déclarations extérieures doivent absolument insister sur le fait qu’elles sont absolument vraies et non fictives. Il faut toujours souligner que cet ordre qui maintient la stabilité sociale est un fait objectif, créé par le grand Dieu ou par les lois de la nature.

2.5. Deuxièmement, le même ensemble de principes doit être pleinement mis en œuvre dans l’éducation. Dès la naissance des gens, il faut constamment leur rappeler cet ensemble d'ordres construits de manière imaginative, et cet ensemble de principes doit être intégré dans tout, qu'il s'agisse de contes de fées, de drames, de peintures, de chansons, d'étiquette, de propagande politique, d'architecture, recettes, ou Mode

2.6. Il y a trois raisons principales pour lesquelles les humains ne découvrent pas que les différents ordres qui organisent leur vie sont en réalité imaginaires :

3.1. Certaines autres espèces, comme les fourmis et les abeilles, peuvent former de grandes sociétés stables et flexibles. Mais c’est parce que leur génome stocke déjà la plupart des informations dont ils ont besoin pour coopérer.

3.2. Parce que l'ordre social d'Homo sapiens est construit par l'imagination, les informations clés nécessaires au maintien de l'ordre ne peuvent pas être transmises aux générations futures simplement par réplication de l'ADN. Divers efforts sont nécessaires pour maintenir diverses lois, coutumes, procédures et étiquettes, autrement sociales. l'ordre va vite s'effondrer

3.3. Le cerveau humain n’est pas un très bon périphérique de stockage pour trois raisons principales :

3.4. Les génies sumériens ont inventé un système capable de stocker et de traiter des informations en dehors du cerveau humain, conçu sur mesure pour gérer de grandes quantités de données numériques. Dès lors, l’ordre social sumérien n’est plus limité par la puissance de traitement du cerveau humain et commence à s’orienter vers des villes, des royaumes et des empires. Ce système de traitement des nombres inventé par les Sumériens était précisément le « mot écrit »

3.5. Et c’est là l’impact le plus important que l’écriture ait eu sur l’histoire de l’humanité : elle a progressivement changé la façon dont les humains pensent et voient le monde. Les connexions libres et la pensée holistique du passé se sont transformées en une pensée et une bureaucratie segmentées.

4.1. La classe a des fonctions importantes. Avec la classe, les étrangers peuvent savoir comment se traiter les uns les autres sans perdre de temps et d’énergie à vraiment se comprendre.

3.1.1. Presque de la naissance à la mort, les êtres humains sont entourés d’histoires et de concepts fictifs qui les font penser d’une certaine manière, agir selon certaines normes, vouloir certaines choses et respecter certaines normes. C’est ainsi que des millions d’étrangers peuvent coopérer de manière transparente, en suivant cette intuition artificielle plutôt qu’innée. Cette intuition artificielle est la « culture »

3.1.2. Tout comme le Moyen Âge n’a pas pu résoudre le conflit entre chevalerie et christianisme, la société moderne ne peut pas résoudre le conflit entre liberté et égalité. Mais ce n’est pas un inconvénient. De telles contradictions sont inévitables dans toute culture humaine. On peut même dire qu’elles sont le moteur de la culture, apportant créativité et pouvoir à l’humanité.

3.1.3. Parmi ces trois ordres mondiaux, le premier est un ordre économique et monétaire, le deuxième est un ordre politique impérial et le troisième est une religion religieuse mondiale, comme le bouddhisme, le christianisme et l’islam.

3.2.1. Les gens sont prêts à le faire précisément parce qu’ils acceptent cet imaginaire collectif. La « confiance » est l’ingrédient le plus fondamental de toutes les formes d’argent

3.2.2. L’argent est le système de confiance le plus universel et le plus efficace jamais créé.

3.2.3. Parce que la « confiance » est si essentielle, nous pouvons comprendre pourquoi le système financier est si étroitement lié aux systèmes politiques, sociaux et idéologiques, pourquoi les crises financières sont souvent déclenchées par des événements politiques et pourquoi les négociants en bourse seuls un matin. chute de la bourse

3.2.4. L'émergence de l'écriture était une réponse aux activités administratives de plus en plus fréquentes, tandis que l'émergence du Mai Yuan était une réponse aux activités économiques de plus en plus actives.

3.2.5. Même les chrétiens et les musulmans, qui sont incompatibles sur le plan religieux, peuvent parvenir à la même croyance dans le système monétaire. La raison en est que l'objectif de la croyance religieuse est de croire en soi, mais l'objectif de la croyance monétaire est « les autres croient ».

3.3.1. Selon la théorie politique traditionnelle chinoise, toutes les autorités politiques du monde viennent du « Ciel ». Dieu sélectionnera les meilleurs individus ou familles et leur donnera le « mandat du ciel » pour gouverner le monde et bénéficier aux gens. De cette manière, la soi-disant monarchie devrait pouvoir se répandre dans le monde entier. Si le monarque ne reçoit pas le « mandat du ciel », sans parler du monde, il n’aura même pas le pouvoir de gouverner une ville.

3.4.1. Précisément parce que tous les ordres et classes sociales ne sont que des produits de l’imagination, ils sont également très fragiles, et plus la société est grande, plus elle devient fragile. Historiquement, l’importance de la religion a été de donner à ces structures fragiles une légitimité surhumaine.

3.4.2. Si une religion veut rassembler sous sa bannière un groupe de personnes vaste et diversifié, elle doit posséder deux autres qualités. Premièrement, l’ordre transhumain auquel il croit doit être universel et vrai quels que soient le temps et l’espace. Deuxièmement, il doit également diffuser fermement cette conviction auprès des masses. En d’autres termes, la religion doit posséder à la fois des « qualités universelles » et des « qualités promotionnelles ».

3.4.3. Ce qui différencie vraiment le polythéisme du monothéisme, c'est que le polythéisme croit que la puissance la plus élevée qui gouverne le monde n'a ni motivations ni préjugés égoïstes, et est donc indifférente aux divers désirs, soucis et inquiétudes mondains des êtres humains. Par conséquent, cela n'a aucun sens de prier ce pouvoir suprême pour la victoire dans la guerre, la santé ou la pluie, car du point de vue de son omniscience, la victoire ou la défaite de la guerre d'un certain royaume, le succès ou l'échec d'une certaine ville, et ainsi de suite. Ou bien la naissance, la vieillesse, la maladie et la mort d'une personne ne font aucune différence.

3.4.4. Si Dieu est réellement omniscient, omnipotent et parfait en tout, comment pourrait-il permettre autant de souffrance dans le monde ? Cela trouble les Unitaires

3.4.5. Ces croyances croient également qu’il existe une sorte d’ordre surhumain qui contrôle le monde, mais que l’ordre qu’elles vénèrent est la loi de la nature et non une volonté divine. Bien que certaines de ces croyances religieuses fondées sur la loi naturelle croient également à l’existence de dieux, elles croient que les dieux sont soumis aux mêmes lois de la nature que les humains, les animaux et les plantes.

3.4.6. Gautama Bouddha a trouvé un moyen de sortir de ce cercle vicieux. Lorsque les choses apportent du bonheur ou de la douleur, l’objectif est de voir clairement l’essence de la chose, plutôt que de se concentrer sur les sentiments qu’elle suscite, afin de ne plus être piégé par elle.

3.4.7. Sakyamuni a mis en œuvre la méditation sur divers codes moraux afin que les croyants puissent se concentrer davantage sur leurs sentiments réels au lieu de tomber dans divers désirs et fantasmes. Il a demandé aux croyants de ne pas tuer, de ne pas commettre d’inconduite sexuelle ou de voler, car ces actions déclencheraient sûrement des désirs comme une traînée de poudre et mèneraient à la quête du pouvoir, du plaisir sensuel ou de la richesse. Lorsque ces flammes sont complètement éteintes, les désirs originels sont remplacés par la perfection et le silence, appelés nirvana (le sens originel du sanskrit est « extinction »). Atteindre le nirvana signifie être libéré de toute douleur et pouvoir expérimenter la réalité qui vous entoure avec une clarté incomparable, sans aucune illusion ni illusion. Même si les gens ressentent encore de la douleur, celle-ci ne les affecte plus. Après tout, il n'y a pas de souffrance sans désir

3.4.8. Mais tout comme les religions monothéistes, les religions prémodernes de droit naturel comme le bouddhisme ne peuvent toujours pas se débarrasser du culte des dieux. Le bouddhisme dit aux croyants qu’ils doivent constamment rechercher l’état de nirvana et ne jamais s’arrêter pour la gloire et la fortune. Cependant, 99 % des bouddhistes sont incapables d’atteindre cet état, et même s’ils espèrent de tout cœur y parvenir à terme, la plupart d’entre eux poursuivent toujours des réalisations mondaines dans leur vie quotidienne.

3.5.1. C’est une règle de fer de l’histoire que ce qui semble inévitable avec le recul n’a jamais été évident à l’époque. Cela reste le cas à ce jour

3.5.2. L’histoire est encore le système chaotique dit « secondaire ». Les systèmes chaotiques sont divisés en deux niveaux. Le chaos de niveau un fait référence à « ne pas changer en raison de la prédiction ». Par exemple, la météo est un système chaotique de premier niveau.

3.5.3. Quant au système chaotique de deuxième niveau, cela signifie qu'il sera « modifié par l'influence des prédictions », de sorte qu'il ne pourra jamais être prédit avec précision. Par exemple, le marché est un système chaotique de deuxième niveau. Et si nous développions un programme informatique capable de prédire le prix du pétrole de demain avec une précision totale ?

4.1.1. La science moderne diffère des systèmes de connaissances antérieurs sur trois points principaux :

4.1.2. Certains chercheurs souhaitent imiter Newton et organiser la biologie, l’économie et la psychologie en formules simples, mais trouvent que ces domaines sont trop complexes et qu’il est impossible de suivre le même modèle. Toutefois, cela ne signifie pas qu’ils abandonnent les mathématiques. Au cours des deux cents dernières années, une nouvelle branche des mathématiques s’est développée pour traiter des aspects plus complexes de la réalité : les statistiques.

4.1.3. Tout au long de l’histoire, il existe deux types de pauvreté dans la société : (1) la pauvreté sociale, qui fait référence au fait que certaines personnes ont des opportunités mais ne veulent pas les confier à d’autres ; (2) la pauvreté biologique, qui fait référence au manque d’opportunités ; . de la nourriture et du logement, mettant ainsi en danger la survie des populations. Peut-être que la pauvreté sociale existera toujours et ne pourra pas être éradiquée, mais dans de nombreux pays du monde, la pauvreté biologique est devenue une chose du passé.

4.1.4. Imaginez à quoi ressembleraient l’Islam, le christianisme ou les anciennes religions égyptiennes sans la mort. Ces religions disent aux croyants qu’ils devraient se mettre d’accord avec la mort et se concentrer sur l’au-delà plutôt que d’essayer de surmonter la mort et de chercher la vie éternelle dans cette vie. Les esprits les plus brillants de l’époque réfléchissaient à la manière de donner un sens à la mort, plutôt que d’y échapper.

4.1.5. Les scientifiques eux-mêmes ne sont pas nécessairement conscients des divers intérêts politiques, économiques et religieux qui contrôlent les flux d’argent, et de nombreux scientifiques effectuent des recherches uniquement pour le plaisir de connaître. Cependant, ce sont rarement les scientifiques qui contrôlent véritablement les progrès du développement scientifique.

4.2.1. L’Europe semblait être dans un coin reculé du monde, et le climat était si froid qu’on aurait les doigts raides. Comment diable ont-ils sauté et conquis le monde ? Certains pensent souvent que les plus grands contributeurs sont les scientifiques européens. En effet, depuis 1850, l’Europe a pu dominer le monde en grande partie grâce à la coopération dans les domaines militaire, industriel et scientifique, ainsi qu’à la technologie magique comme la sorcellerie.

4.2.2. La Chine et la Perse ne manquaient pas de technologie pour fabriquer des machines à vapeur (il n’y avait aucun problème à les copier ou à les acheter à l’époque). Ce qui leur manquait, ce étaient les valeurs occidentales, les histoires, les systèmes judiciaires et les structures sociales et politiques qui ont mis des siècles à se développer. en Occident Formation et maturité, même si on veut la copier, on ne peut pas l'intérioriser du jour au lendemain.

4.2.3. La culture occidentale est enracinée et développée en Europe et présente de nombreuses caractéristiques de démocratie, de tolérance et d'égalité des sexes, tandis que la culture musulmane est enracinée et développée au Moyen-Orient et présente donc les caractéristiques de la politique de classe, du fanatisme religieux et de la discrimination à l'égard des femmes. . Parce que les deux cultures sont très différentes et parce que de nombreux immigrants musulmans ne veulent pas (et peut-être ne peuvent pas) adopter les valeurs occidentales, l'Europe ne devrait pas les autoriser à immigrer dans les sociétés occidentales, de peur qu'ils ne provoquent des conflits internes et ne sapent la démocratie et le libéralisme européens.

4.3.1. Ce qui maintient réellement les banques (et l’économie dans son ensemble) en vie et même en prospérité, c’est notre confiance dans l’avenir. La « confiance » est le seul support pour la plupart de l'argent dans le monde

4.3.2. Avant que l’histoire n’arrive aux temps modernes, cette capacité d’échange était encore très limitée. La raison en est qu’à cette époque, l’argent ne pouvait représenter que certains éléments qui « existaient réellement dans le présent ». Ceci est incompatible avec le concept « d’entrepreneuriat » et rend donc difficile la promotion de la croissance économique.

4.3.3. Les humains ont développé le concept d'argent, de « crédit », pour représenter des biens qui n'existent pas encore et qui n'existent que dans l'imagination. C'est la notion de « crédit » qui nous permet d'avancer vers l'avenir et de construire le présent. Il y a une hypothèse de base derrière cela, à savoir que les ressources futures dépasseront certainement de loin les ressources actuelles ; tant que nous utiliserons les revenus futurs pour investir dans le présent, cela apportera de nombreuses nouvelles et merveilleuses opportunités commerciales ;

4.3.4. Le problème dans le passé n'était pas de savoir s'il existait un concept de crédit, ni si les gens savaient comment utiliser ce concept, mais qu'à cette époque, les gens ne croyaient pas que « demain sera meilleur » et n'étaient donc pas disposés à accorder du crédit. .

4.3.5. En termes de concepts économiques, ils estiment que le montant total de la richesse est limité et pourrait diminuer. Par conséquent, à cette époque, qu’il s’agisse d’individus, de royaumes ou du monde, tout le monde ne croyait généralement pas que plus de richesse serait produite après dix ans. Les affaires ressemblent à un jeu à somme nulle

4.3.6. Il s’agit en fait d’une situation perdant-perdant. Le crédit étant limité, il est encore plus difficile de réunir des fonds pour démarrer une entreprise. Parce que l’entrepreneuriat stagne, l’économie ne connaîtra pas de croissance. Parce que l’économie ne croît pas, tout le monde pense qu’elle ne peut pas croître. Même les gens qui ont des fonds ne sont pas disposés à accorder des prêts à d’autres. Par conséquent, l’attente d’une stagnation économique a effectivement entraîné une stagnation économique.

4.3.7. Adam Smith a clairement déclaré : La base de toute richesse humaine réside dans le désir égoïste d’augmenter les profits personnels. On peut dire que c’est le concept le plus révolutionnaire de l’histoire de l’humanité, non seulement d’un point de vue économique, mais aussi d’un point de vue moral et politique. Il nous dit en fait : La cupidité est bonne, et lorsque nous nous rendons heureux, nous profitons non seulement à nous-mêmes, mais aussi aux autres. « Bénéfice personnel » signifie « altruisme »

4.3.8. Adam Smith a renversé le concept traditionnel selon lequel la richesse et la moralité s'opposent. Désormais, la porte du paradis sera également ouverte aux riches, et avoir de l'argent signifie avoir de la moralité. Dans la version d'Adam Smith, les gens deviennent riches non pas en exploitant leurs voisins mais en agrandissant le gâteau. À mesure que le gâteau grossit, tout le monde en profite

4.3.9. Adam Smith a constamment souligné que « lorsque les profits augmentent, le propriétaire foncier ou le tisserand embauchera plus d'assistants », plutôt que « lorsque les profits augmentent, l'avare cachera étroitement tout l'argent et ne comptera que l'argent ». L’un des axes majeurs de l’économie capitaliste moderne est l’émergence d’une nouvelle norme morale : les profits doivent être retirés et les investissements continus dans la production.

4.3.10. Les bailleurs de fonds de la recherche scientifique sont souvent des gouvernements ou des entreprises privées. Lorsque les gouvernements et les entreprises capitalistes souhaitent investir dans une recherche scientifique spécifique, la première question qu'ils se posent est souvent : « Cette recherche augmentera-t-elle la production et les profits ? Favorisera-t-elle la croissance économique ? Si le plan de recherche ne peut pas faire face à ces problèmes, les possibilités d'obtenir des financements pour la recherche sont extrêmement minces.

4.3.11. C’est le merveilleux cycle du capitalisme impérial : le crédit finance de nouvelles découvertes, qui conduisent à des colonies, qui conduisent à des profits, qui renforcent la confiance, ce qui se traduit par davantage de crédit.

4.3.12. Comment les Pays-Bas ont-ils gagné la confiance de leur système financier ? Premièrement, ils insistent sur des remboursements complets et à temps, ce qui rend moins risqué pour les prêteurs de leur prêter. Deuxièmement, les Pays-Bas disposent d’un système judiciaire indépendant et protègent les droits individuels, notamment les droits de propriété privée. En revanche, les pays autoritaires ne sont pas disposés à protéger les individus et leurs biens, de sorte que les capitaux partent petit à petit et affluent vers les pays prêts à respecter l’État de droit et à protéger la propriété privée.

4.3.13. Aujourd'hui, lorsqu'on juge la cote de crédit d'un pays, la solidité de son système économique est bien plus importante que la quantité de ressources naturelles. Les notations de crédit représentent la probabilité qu'un pays rembourse ses dettes. Outre les données purement économiques, des facteurs politiques, sociaux et même culturels sont également pris en compte. Même les pays producteurs de pétrole dotés de riches réserves pétrolières ont généralement de mauvaises notes de crédit si leurs gouvernements sont autoritaires et leur système judiciaire est corrompu. Ainsi, parce qu’il est difficile d’obtenir les fonds nécessaires pour développer les ressources pétrolières, il est très probable que ce pays doive s’asseoir sur des mines d’or et vivre dans la pauvreté.

4.3.14. Aujourd’hui, l’incarnation la plus courante et la plus influente du dogme capitaliste est le libre marché. Si vous êtes le plus fervent partisan du libre marché, non seulement vous croirez que le pays ne devrait pas envoyer de troupes pour influencer les affaires internationales, mais vous critiquerez même diverses politiques sociales nationales. Leurs suggestions au gouvernement coïncideront avec les pensées de Lao et de Zhuang : gouverner en ne faisant rien et ne se soucier de rien.

4.3.15. La ressource la plus importante de l'économie est la « confiance », et la confiance doit toujours faire face à toutes sortes de tromperies. Les marchés ne peuvent à eux seuls empêcher la fraude, le vol et la violence. Ces problèmes doivent être traités par le système politique, qui légifère contre la fraude et utilise la police, les tribunaux et les prisons pour faire respecter la loi. Si le roi ou le gouvernement ne parvient pas à faire respecter une réglementation appropriée du marché, la confiance sera perdue, le crédit diminuera et l’économie déclinera. Qu’il s’agisse de la bulle du Mississippi de 1719 ou de la crise du crédit et de la récession économique provoquées par la bulle immobilière aux États-Unis en 2007, ces leçons nous ont été rappelées à maintes reprises.

4.3.16. Si un cordonnier paie trop peu et exige trop, ses meilleurs employés partiront bien sûr travailler pour ses concurrents. Désormais, ce patron au cœur noir n’a plus que les pires employés, pas même un seul employé. Il doit donc changer de style de management, sous peine de devoir fermer ses portes. Sa cupidité l’obligera à bien traiter ses employés. Cette théorie semble parfaite, mais en réalité elle est pleine de failles. S’il s’agissait véritablement d’un marché totalement libre, sans roi ni clergé pour le superviser, les capitalistes avides seraient capables de réprimer le travail par le biais du monopole ou de la collusion.

4.3.17. Les cerveaux derrière la traite négrière n’étaient pas des États ou des gouvernements. Cette industrie est entièrement économique, organisée et financée par le libre marché basé sur les lois de l’offre et de la demande. Des sociétés privées de commerce d'esclaves étaient même cotées aux bourses d'Amsterdam, de Londres et de Paris, vendant des actions. Certains Européens de la classe moyenne recherchaient simplement une bonne opportunité d’investir et de gagner de l’argent, alors ils ont acheté ces actions. Avec cet argent, l'entreprise a pu acheter des navires, embaucher des marins et des soldats, acheter des esclaves en Afrique, puis les transporter vers les Amériques pour les vendre aux propriétaires de manoirs.

4.3.18. C’est là le problème du capitalisme de libre marché. Il ne peut garantir que les bénéfices seront gagnés ou distribués équitablement. Et au contraire, parce que les humains désirent poursuivre le profit et la croissance économique, ils décideront d’éliminer aveuglément tous les obstacles possibles. Lorsque la « croissance » devient l’objectif suprême et n’est pas freinée par d’autres considérations morales et éthiques, elle peut facilement conduire à un désastre.

4.4.1. Presque tout ce que les humains ont accompli au cours de l’histoire a commencé par convertir l’énergie solaire obtenue par les plantes en énergie musculaire. Pour cette raison, l’histoire de l’humanité a été dominée par deux cycles majeurs : le cycle de croissance des plantes et les cycles changeants de l’énergie solaire (jour et nuit, été et hiver).

4.4.2. Le cœur de la révolution industrielle est en réalité la révolution de la conversion énergétique. Nous avons constaté à maintes reprises que l’énergie dont nous disposons est infinie. Pour être plus précis, la seule limite est notre ignorance. Toutes les quelques décennies, nous découvrons de nouvelles sources d’énergie, de sorte que la quantité totale d’énergie disponible pour les humains augmente.

4.4.3. La révolution industrielle a apporté à l’humanité une variété sans précédent d’énergie et de matières premières, non seulement riches en variété, mais également bon marché. Le résultat est un développement explosif de la productivité humaine. La première détonation et l’impact le plus profond furent l’agriculture.

4.4.4. C’est précisément parce que l’agriculture a permis à des milliards de personnes d’être absorbées dans les usines et les bureaux que les nouveaux produits ont commencé à affluer comme une avalanche. Nous produisons plus d’acier, fabriquons plus de vêtements, construisons plus de bâtiments et créons une variété ahurissante de produits comme jamais auparavant, notamment des ampoules électriques, des téléphones portables, des appareils photo numériques et des lave-vaisselle. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la production a dépassé la demande. De ce fait, une toute nouvelle question se pose : qui veut acheter ces produits ?

4.4.5. Une fois produit, quelqu’un doit l’acheter, sinon l’industrie ou les investisseurs devront fermer leurs portes. Afin d’éviter ce désastre et de garantir que quel que soit le nouveau produit vendu, quelqu’un l’achètera, une nouvelle éthique a émergé : le consumérisme.

4.4.6. L’obésité peut être considérée comme une double victoire du consumérisme. D’un côté, si tout le monde mange trop peu, l’économie va se contracter, ce qui n’est pas bon ; de l’autre, si tout le monde mange trop, ils devront acheter des produits amaigrissants pour promouvoir à nouveau la croissance économique.

4.5.1. La plus grande révolution sociale de l’histoire de l’humanité : l’effondrement de la famille et des communautés locales, remplacées par l’État et le marché. Pour autant que nous le sachions, les humains vivaient il y a plus d’un million d’années dans de petites communautés très unies dont la plupart des membres étaient apparentés. Les révolutions cognitive et agricole n’ont rien changé à cela.

4.5.2. L’État s’implique également de plus en plus dans les relations familiales, notamment dans les relations entre parents et enfants. Les parents sont désormais obligés d'envoyer leurs enfants dans l'enseignement public. Si les parents sont particulièrement abusifs ou violents envers leurs enfants, leurs droits peuvent être restreints par l'État.

4.5.3. Tout comme la famille nucléaire, la communauté ne disparaîtra pas du monde moderne tant que sa fonction émotionnelle ne sera pas complètement remplacée. La plupart des fonctions matérielles des communautés dans le passé ont été désormais assumées par le marché et l'État, mais il reste encore du travail à faire sur les aspects émotionnels de la camaraderie tribale et de la solidarité dans les moments difficiles.

4.5.4. La forme de richesse est devenue le capital humain, les connaissances technologiques et les structures sociales et économiques complexes telles que les banques, qui sont très difficiles à voler ou à occuper.

4.6.1. L'argent apporte le bonheur, mais il y a une certaine limite. Une fois la limite dépassée, l'effet n'est pas si évident. Par conséquent, pour les personnes situées au bas de la classe économique, plus elles ont d’argent, plus elles sont heureuses.

4.6.2. Lorsque nous essayons de deviner ou d’imaginer à quel point quelqu’un d’autre est heureux (peut-être quelqu’un maintenant ou dans le passé), nous voulons toujours nous mettre à sa place et réfléchir à ce que nous ressentirions dans cette situation. Mais de cette façon, nous plaçons nos attentes sur les conditions matérielles des autres, et les résultats seront bien sûr inexacts.

4.6.3. Tout au long de l’histoire, les pauvres et les opprimés ont trouvé du réconfort dans le fait que la mort est la seule chose qui soit tout à fait juste. Peu importe à quel point on est riche ou puissant, on ne peut échapper à la mort. La simple pensée de mourir alors que les riches sont immortels rend les pauvres furieux et incontrôlables.

4.6.4. L'évolution considère le plaisir comme une récompense, encourageant les hommes et les femmes à avoir des relations sexuelles et à transmettre leurs gènes. Si les rapports sexuels ne mènent pas à l’orgasme, de nombreux hommes ne seront probablement pas aussi enthousiastes à ce sujet. Mais en même temps, l’évolution garantit également que le point culminant recule rapidement. Si l'orgasme dure éternellement, vous pouvez imaginer que l'homme sera très heureux, mais il n'aura même pas la motivation pour trouver de la nourriture, et finira par mourir de faim, et il ne sera pas intéressé à trouver la prochaine femme capable de se reproduire. .

4.6.5. Maintenant que nous réalisons enfin que la clé du bonheur réside dans notre biochimie, nous cessons de perdre notre temps à nous occuper des réformes politiques et sociales, des rébellions et des idéologies et commençons à travailler sur la seule façon de nous rendre vraiment heureux : manipuler notre mécanisme biochimique. Si nous investissons des milliards de dollars dans la compréhension de la chimie de notre cerveau et dans le développement de traitements appropriés, nous pouvons rendre les gens bien plus heureux qu’avant sans avoir à lancer de révolutions.

4.6.6. Tant que vous avez une raison de vivre, vous pouvez presque tout endurer. Si la vie a un sens, vous pouvez en profiter même dans les moments difficiles ; si la vie n’a pas de sens, vous pouvez vivre une année même dans les bons moments.

4.6.7. Si nous découpons notre vie en morceaux minute par minute et évaluons si nous étions heureux ou non à ce moment-là, les gens du Moyen Âge devaient avoir l'air plutôt misérables. Cependant, s’ils croient qu’ils recevront des bénédictions éternelles après la mort, ils croiront probablement que la vie est vraiment pleine de valeur et de sens.

4.6.8. Tout sens que nous attachons à la vie n’est en réalité qu’une illusion. Qu’il s’agisse du sens surnaturel de la vie au Moyen Âge ou de l’humanisme, du nationalisme et du capitalisme modernes, ils sont essentiellement les mêmes et il n’y a aucune différence entre eux.

4.6.9. Le soi-disant bonheur n’est peut-être que la synchronisation d’illusions personnelles de sens avec l’illusion collective dominante. Tant que mes propres pensées sont cohérentes avec celles des gens autour de moi, je peux me convaincre que ma vie a un sens et je peux aussi tirer du bonheur de cette croyance.