Nous, Homo sapiens, avions autrefois de nombreux cousins. Ils sont tous des « Homo » et tous des humains.

Les premiers humains ont commencé à évoluer en Afrique de l’Est il y a environ 2,5 millions d’années, et leurs ancêtres appartenaient à un genre de singe plus ancien, « Australopithecus ». Il y a environ 2 millions d’années, certains de ces anciens humains ont quitté leur pays d’origine et se sont lancés dans un voyage couvrant de vastes régions d’Afrique du Nord, d’Europe et d’Asie, et les humains ont commencé à évoluer dans des directions différentes.

Entre environ 2 millions d’années et environ 10 000 ans, il y avait en réalité de nombreuses races différentes dans le monde à la même époque. Tout comme aujourd'hui, il existe encore de nombreuses espèces de renards, d'ours ou de cochons sur terre, mais il y a des centaines de milliers d'années, il y avait au moins 6 espèces différentes de personnes sur terre.

On peut dire que ce sont tous nos frères et sœurs. On suppose que l'apparence reconstituée (de gauche à droite) : Homo rudolfensis (Afrique de l'Est, il y a environ 2 millions d'années) ; il y a 400 000 à 30 000 ans) ; Ils sont tous « humains ».

Bien qu’il existe de nombreuses différences entre les races humaines, il existe plusieurs caractéristiques humaines communes. Le point le plus important est que le cerveau humain est nettement plus gros que celui des autres animaux.

Les êtres humains sont profondément obsédés par une intelligence élevée, ils croient donc que plus l'intelligence est élevée, mieux c'est. Cependant, parmi l'ensemble du règne animal, pourquoi seul le genre Homo a-t-il développé un organe pensant aussi énorme ? La réponse est qu’un cerveau énorme constitue également un énorme fardeau. Le développement intellectuel apporte des avantages, mais il a également un prix.

Une autre caractéristique unique des humains est que nous marchons debout sur deux jambes. Libérez vos mains.

C’est l’une des principales raisons pour lesquelles les humains possèdent des compétences sociales exceptionnelles (et des problèmes sociaux qui leur sont également propres). Il est difficile pour une mère seule d'avoir suffisamment de nourriture pour elle et ses enfants si elle doit traîner ses enfants avec elle. Par conséquent, si vous souhaitez élever des enfants, vous avez besoin de l’aide continue des autres membres de la famille et des voisins. Nourrir un enfant nécessite les efforts conjoints de toute la tribu.

Nous pensons qu’avoir un cerveau relativement gros, être capable d’utiliser des outils, avoir des capacités d’apprentissage extraordinaires et avoir des structures sociales complexes sont autant de grands avantages pour les humains. Cependant, en réalité, les humains bénéficiaient déjà de ces avantages, mais depuis 2 millions d’années, ils n’ont toujours été qu’une créature faible et marginale.

L’une des utilisations les plus courantes des premiers outils en pierre était de briser les os afin que les humains puissent manger la moelle à l’intérieur. L’un des premiers exploits humains consistait à retirer la moelle des os. Qu'y a-t-il de si spécial dans la moelle osseuse ? Supposons que nous observions un groupe de lions se régalant d'une girafe. Nous ne pouvons qu'attendre patiemment qu'ils soient pleins. Mais ne vous inquiétez pas, même si le lion finit de manger, il y a des hyènes et des chacals qui attendent à proximité, et il n'est pas facile de les déranger, alors ils mangent la viande restante et l'essuient. Finalement, ce fut le tour de notre groupe de primitifs. Nous nous sommes approchés de la carcasse de la girafe, avons regardé à gauche et à droite et avons finalement dû trouver un moyen d'en extraire le seul tissu comestible.

Ce n'est qu'il y a 400 000 ans que plusieurs espèces humaines ont commencé à chasser régulièrement de grosses proies, et ce n'est qu'avec l'avènement de l'Homo sapiens, il y a 100 000 ans, que les humains ont grimpé au sommet de la chaîne alimentaire.

Utiliser le feu est une étape importante vers le sommet de la chaîne alimentaire.

Le plus grand avantage du feu est de commencer à pouvoir cuisiner. Certains aliments ne peuvent pas être digérés et absorbés par les humains sous leur forme naturelle, comme le blé, le riz et les pommes de terre, mais grâce à la technologie de cuisson, ils sont devenus nos aliments de base.

La cuisine permet aux humains de manger une plus grande variété d’aliments, réduit le temps nécessaire pour manger, rétrécit les dents et réduit la longueur des intestins. Certains chercheurs pensent que l’invention de la technologie culinaire est directement liée au raccourcissement de l’intestin humain et au début du développement du cerveau. Un intestin plus long ou un cerveau plus gros nécessitent beaucoup d'énergie, il est donc difficile d'avoir les deux. Et maintenant que la cuisine a permis aux gens de raccourcir leurs intestins et de réduire leur consommation d’énergie, on peut dire que cuisiner a, par inadvertance, permis aux Néandertaliens et aux Homo sapiens de s’engager sur la voie de l’agrandissement de leur cerveau.

Grâce au feu, les humains contrôlent un outil à la fois obéissant et infiniment puissant.

Il y a environ 70 000 ans, l'Homo sapiens s'est étendu de l'Afrique de l'Est à la péninsule arabique et a rapidement envahi l'ensemble du continent eurasien.

Lorsque Homo sapiens est arrivé dans la péninsule arabique, la majeure partie de l’Eurasie était déjà habitée par d’autres races. Alors qu’est-il arrivé à ces autres races ?

Même un grand nombre de personnes qui ne se connaissent pas peuvent travailler ensemble à condition de croire en une histoire.

Qu’il s’agisse d’une nation moderne, d’une église médiévale, d’une ville ancienne ou d’une tribu ancienne, la base de toute coopération humaine à grande échelle réside dans une sorte de fiction qui n’existe que dans l’imaginaire collectif.

Sauf dans l’imagination commune de l’humanité, il n’y a ni Dieu, ni pays, ni argent, ni droits de l’homme, ni loi, ni justice dans cet univers.

Tant que la fiction Peugeot existera dans toutes les têtes, les voitures Peugeot existeront toujours.

Créer des réalités imaginaires à travers des mots permet à de grands groupes de personnes qui ne se connaissent pas de collaborer efficacement, et ce n'est pas tout.

Depuis la révolution cognitive, Homo sapiens a su adapter rapidement son comportement à l’évolution des besoins. Cela revient à ouvrir une voie rapide pour adopter « l'évolution culturelle » au lieu de rester sur la voie de « l'évolution génétique » toujours coincée dans les embouteillages. Après s’être lancé dans cette voie rapide, la capacité de coopération de l’Homo sapiens s’est considérablement accrue, laissant bientôt toutes les autres espèces humaines et animales loin derrière.

Homo sapiens a inventé de nombreuses réalités imaginaires et a ainsi développé de nombreux modèles de comportement, qui sont les principaux ingrédients de ce que nous appelons la « culture ». Une fois que la culture émerge, elle ne peut plus cesser de changer et de se développer. Ces changements imparables deviennent ce que nous appelons « l’histoire ».

Par conséquent, la révolution cognitive est le point de départ de la séparation de l’histoire de la biologie et de son existence indépendante. Jusque-là, tout comportement humain ne pouvait être décrit que comme biologique.

La vraie différence entre les humains et les chimpanzés réside dans la fiction qui agit comme le ciment qui unit des millions d’individus, de familles et de groupes. Cette colle fait de nous les maîtres de toutes choses.

Les chiens domestiques existaient il y a environ 15 000 ans et l’époque à laquelle ils ont réellement rejoint la vie humaine a peut-être été repoussée de plusieurs milliers d’années.

En plus de la chasse et des combats, les chiens peuvent également servir de système d’alarme pour avertir des bêtes sauvages ou des intrus humains. Au fil du temps, de génération en génération, les humains et les chiens ont évolué ensemble pour pouvoir bien communiquer entre eux. Le chien qui répond le mieux aux besoins humains et qui est le plus attentif aux émotions humaines recevra plus de soins et de nourriture et aura donc plus de chances de survivre. En même temps, les chiens apprennent aussi à plaire aux humains et à satisfaire leurs besoins. Après 15 000 ans d'entente, la compréhension et les émotions entre les humains et les chiens dépassent de loin la relation entre les humains et les autres animaux.

Est-ce le premier animal de compagnie de l'histoire ? Une tombe vieille de 12 000 ans fouillée dans le nord d'Israël [installée au musée du kibboutz Ma'ayan Baruch] contient le squelette d'une femme de 50 ans, aux côtés du squelette d'un chiot (coin supérieur droit). Le chien était enterré près de la tête de la femme et sa main gauche reposait sur le corps du chien, ce qui semblait avoir une sorte de lien émotionnel. Bien sûr, il existe d’autres façons d’expliquer cela. On peut peut-être dire que ce chien est un cadeau pour le gardien du monde futur.

Il est prouvé que la capacité cérébrale d’Homo sapiens a en fait progressivement diminué depuis l’ère de la collection ! Pour survivre à cette époque, chacun devait avoir des capacités mentales avancées. Et lorsque l’ère agricole et industrielle s’est développée, les humains ont commencé à être capables de survivre en s’appuyant sur les compétences des autres, et même les personnes ayant peu d’énergie ont commencé à avoir de la place pour survivre. Par exemple, tant que vous êtes prêt à transporter de l’eau ou à travailler comme ouvrier à la chaîne de production, vous pouvez survivre et transmettre vos gènes médiocres.

Dans les sociétés modernes riches, la durée moyenne de travail par semaine est de 40 à 45 heures, et dans les pays en développement, elle est de 60 voire 80 heures ; mais si vous êtes un chasseur-cueilleur, même si vous vivez dans les zones les plus arides (comme par exemple) le désert du Kalahari), la durée moyenne du travail. Il suffit de travailler 35 à 45 heures par semaine. Ils n’ont probablement besoin de chasser qu’une fois tous les trois jours et de se rassembler pendant 3 à 6 heures par jour. Normalement, cela suffirait à nourrir toute la tribu.

Ces cueilleurs pré-agricoles avaient une alimentation saine et variée, des horaires de travail relativement courts et peu de maladies infectieuses. De nombreux experts définissent cette société comme la « société d'abondance originelle ».

La plupart des chercheurs s'accordent à dire que les anciens butineurs croyaient généralement à l'animisme (du latin « anima », signifiant « âme » ou « esprit »). Le panthéisme croit que presque n'importe quel lieu, n'importe quel animal, n'importe quelle plante ou n'importe quel phénomène naturel a sa propre conscience et ses propres émotions et peut communiquer directement avec les humains.

L’ancienne société de rassemblement était-elle en paix ou en guerre ? S’agit-il des reliques d’Israël et du Portugal qui semblent vivre en paix, ou bien des enfers vivants du Soudan et de l’Allemagne ? La réponse est ni l’un ni l’autre. Nous avons vu que les sociétés de cueilleurs peuvent avoir de nombreuses structures religieuses et sociales différentes, et nous pouvons prédire qu'elles auront également des propensions différentes à la violence. Il peut y avoir des périodes de paix et de tranquillité dans certaines régions, mais des troubles dans d’autres.

Il est difficile de reconstituer la vie de rassemblement antique, et il est encore plus difficile de reconstituer des événements spécifiques. Ce rideau de silence a recouvert des dizaines de milliers d'années d'histoire.

Mais la vérité est qu’ils ont fait beaucoup de choses vraiment importantes. En particulier, ils ont façonné notre monde actuel dans une mesure que beaucoup de gens ne réalisent pas. La force la plus importante et la plus destructrice de tout le règne animal, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, est ce groupe d’Homo sapiens qui errent et racontent des histoires.

Certains chercheurs ont tenté d’exonérer les humains en imputant ces extinctions au changement climatique (ce qui est souvent reproché), mais il est difficile de croire qu’Homo sapiens soit totalement innocent. Il existe trois éléments de preuve majeurs montrant que le climat n’est guère une excuse pour l’extinction de la mégafaune australienne et que la faute est l’homme.

L'extinction de la mégafaune australienne pourrait bien être le premier signe clair de la présence d'Homo sapiens sur Terre.

La première vague de colonisation par Homo sapiens a été la catastrophe écologique la plus importante et la plus rapide de tout le règne animal. De nombreux animaux ont ainsi disparu.

La première vague d'extinctions était due à l'expansion des prédateurs, La deuxième vague d’extinction était due à l’expansion des agriculteurs ; Troisième vague d’extinctions aujourd’hui : les extinctions causées par l’activité industrielle.

Pour tous les grands animaux du monde, les seuls survivants de ce déluge humain pourraient être les humains eux-mêmes, ainsi que d'autres volailles et animaux d'élevage qui sont montés à bord de l'arche de Noé mais qui n'ont servi que de mets délicats aux humains.

À mesure que la production alimentaire augmentait, la population augmentait également et les gens devaient travailler plus dur pour obtenir plus de nourriture.

Il arrive souvent dans l’histoire des produits de luxe que les produits de luxe originaux finissent par devenir des nécessités et entraînent de nouvelles obligations.

La quête par l’humanité d’une vie plus facile a déclenché une force immense qui a changé la face du monde, mais le résultat n’a pas été celui auquel on s’attendait, ni même ce que quiconque voulait voir.

Découvrez de grandes ruines construites par les chasseurs. Il existe de superbes structures en ruines partout dans le monde, la plus célèbre étant Stonehenge au Royaume-Uni.

Par conséquent, la raison pour laquelle les cueilleurs ont abandonné la collecte du blé sauvage pour cultiver leur propre blé n’est peut-être pas pour augmenter leur approvisionnement alimentaire quotidien, mais pour soutenir la construction et le fonctionnement d’une sorte de temple.

Faust fait un marché avec le diable, et l'homme fait un marché avec le blé. Mais ce n’est pas le seul accord que les humains concluent. L’autre accord concerne le sort des animaux comme les moutons, les chèvres, les porcs et les poulets.

Bien que les poulets et les vaches domestiques soient peut-être les représentants les plus performants en termes d’évolution, ils mènent en réalité les pires vies de l’histoire des êtres vivants. La domestication des animaux repose sur une série d’actes barbares, et la cruauté ne fait qu’augmenter avec le temps.

La leçon la plus importante que nous puissions tirer de la révolution agricole est peut-être que le succès évolutif d’une espèce ne se traduit pas nécessairement par le bonheur individuel.

Après la révolution agricole, l’importance de « l’avenir » a atteint un niveau sans précédent. Non seulement les agriculteurs doivent constamment penser à l’avenir, mais on peut presque dire qu’ils sont au service de l’avenir. La raison pour laquelle les collectionneurs ne se souciaient pas de l'avenir était qu'ils collectaient et mangeaient maintenant. Qu'il s'agisse de conserver de la nourriture ou d'accumuler des biens, ce n'était pas une tâche facile à cette époque.

Ainsi, dès le début de l’ère agricole, « l’avenir » a toujours été l’acteur principal du petit théâtre du cœur humain.

C’était l’excédent de nourriture collecté qui soutenait la politique, la guerre, l’art et la philosophie, et qui permettait de construire des palais, des forteresses, des monuments et des temples.

Les surplus de céréales nourrissaient une petite élite : rois, fonctionnaires, guerriers, prêtres, artistes et penseurs, et l’histoire est l’histoire de ces personnes. L’histoire ne nous dit que ce que font un très petit nombre de personnes, alors que la vie de la grande majorité des autres personnes consiste simplement à transporter de l’eau et à cultiver les champs.

Les histoires de fiction sont plus puissantes que l’imagination de quiconque.

Deux des histoires de fiction les plus célèbres de l'histoire : la première est le « Code d'Hammourabi » vers 1776 avant JC, qui peut être considéré comme un manuel de coopération pour des centaines de milliers d'anciens Babyloniens, le second est celui de 1776 après JC des États-Unis ; La Déclaration d’Indépendance peut être considérée comme le manuel de coopération pour des centaines de millions d’Américains modernes.

C'est l'ordre construit par ces imaginations qui crée une société stable et prospère.

L’ordre de la nature est stable et immuable. Même si les humains ne croient plus à l’existence de la gravité dans le monde, celle-ci ne disparaîtra pas du jour au lendemain. Mais au contraire, l’ordre construit par l’imagination risque toujours de s’effondrer, car ces ordres sont tous basés sur des récits fictionnels. Tant que les gens n’y croiront plus, tout changera.

Si les gens veulent qu’un ordre imaginaire dure, la plupart des gens (en particulier la plupart des élites) doivent y croire sincèrement.

Comment faire croire à ces ordres ?

Il y a trois raisons principales pour lesquelles les humains ne découvrent pas que les différents ordres qui organisent leur vie sont en réalité imaginaires :

Premièrement, le cerveau a des capacités limitées.

Deuxièmement, les humains sont voués à mourir, et leur cerveau meurt avec eux.

Troisièmement, et c’est le plus important, le cerveau humain a évolué pour stocker et traiter uniquement certains types d’informations. Les pressions évolutives ont rendu le cerveau humain apte à stocker de grandes quantités d’informations sur les plantes, les animaux, le terrain et la société.

Cependant, après la révolution agricole, la société a commencé à devenir extraordinairement complexe et un tout nouveau type d’information est devenu crucial : les chiffres. Les butineurs n’ont jamais eu à gérer de grands nombres auparavant. Par exemple, les cueilleurs n’ont pas besoin de se rappeler combien de fruits se trouvent sur chaque arbre de la forêt ; le cerveau humain n’est donc pas habitué à stocker et à traiter des chiffres.

Ce sont les Sumériens qui ont inventé le système de traitement des nombres, le « mot écrit ». Le texte est un moyen de stocker des informations à l'aide de symboles physiques. Le système d’écriture sumérien combinait les deux types de symboles, inscrits sur des tablettes d’argile.

Les premières informations que nous ont laissées les ancêtres humains sont "29 086 unités d'orge et 37 mois de cushing". L'interprétation la plus probable de cette phrase est la suivante : "Pendant 37 mois, un total de 29 086 unités d'orge ont été reçues. Signé par Cushing."

Entre 3000 et 2500 avant JC, le système d'écriture sumérien a progressivement ajouté de plus en plus de symboles pour devenir un texte pleinement expressif. Aujourd'hui, ils sont appelés cunéiformes.

L’impact le plus important que l’écriture ait eu sur l’histoire de l’humanité : elle a progressivement changé la façon dont les humains pensent et perçoivent le monde. Les connexions libres et la pensée holistique du passé se sont transformées en une pensée et une bureaucratie segmentées.

Avant le IXe siècle, une autre écriture partiellement idéographique a été inventée, ce qui a rendu le stockage et le traitement des données numériques plus efficaces et est devenue une étape importante. Ce texte est composé de 10 symboles, représentant des nombres de 0 à 9. Il est facile de se tromper car bien que ces symboles soient désormais appelés « chiffres arabes », ils ont en réalité été inventés par les Indiens.

Même si l’on dit que derrière toutes les sociétés se cache un ordre construit par l’imagination, tous les ordres sont différents. Quelles sont les raisons de ces différences ? La société indienne traditionnelle utilise le système des castes pour diviser les classes, les Turcs utilisent la religion et les États-Unis utilisent la race, mais pourquoi en est-il ainsi ? La plupart de ces systèmes de classes ont commencé comme des accidents dans l’histoire, mais après que certains groupes ont acquis des intérêts particuliers, ils ont continué à les améliorer de génération en génération, pour devenir ce qu’ils sont aujourd’hui.

Il est vrai que les Noirs ont des diplômes universitaires moyens inférieurs, des taux de maladies diverses et des taux de criminalité beaucoup plus élevés que les Blancs (mais ces études ignorent que ces « faits » sont dus à la discrimination contre les Noirs).

Cercle vicieux : un événement historique accidentel devient une routine rigide du système social.

L’inégalité entre hommes et femmes apparaît également dans l’évolution du système de classes.

En fait, ce que beaucoup de gens considèrent comme « naturel » et « contre nature » n’est pas un concept biologique, mais un concept théologique chrétien.

Biologiquement, les humains sont divisés en hommes et femmes. Le soi-disant mâle a un chromosome X et un chromosome Y, et la soi-disant femelle a deux chromosomes X.

Dans la plupart des sociétés humaines, le nom de sociologie est trop chargé de sens. Pour dire qu'un Homo sapiens est « assez homme », il devrait avoir certains rôles (comme s'engager dans la politique) et certains droits (comme le droit de vote). et les obligations (telles que le service militaire). De même, le fait qu'un Homo sapiens soit « suffisamment féminin » implique des rôles (comme élever des enfants), des droits (protection contre la violence) et des obligations (obéir à son mari). Parce que ce n'est pas la biologie mais la fiction qui définit les rôles, les droits et les responsabilités des hommes et des femmes, ce que chaque société considère comme « assez homme » et « assez femme » signifie des choses très différentes.

Le patriarcat est un phénomène trop courant. Les hommes ont plus d'avantages dans la société.

L’une des théories les plus courantes est que les hommes sont plus forts que les femmes et comptent sur la force de leurs muscles pour forcer les femmes à se soumettre.

La domination masculine ne dépend pas de la force, mais de la personnalité agressive.

Les explications biologiques du patriarcat ne se concentrent pas sur la violence ou la force brute, mais estiment qu’au cours de millions d’années d’évolution, les hommes et les femmes ont développé des stratégies différentes pour survivre et se reproduire.

Pour les hommes, ils doivent rivaliser entre eux pour avoir la chance de féconder une femme, de sorte que les gènes des hommes les plus ambitieux, les plus actifs et les plus gagnants soient transmis.

Pour une femme, trouver un homme prêt à la laisser tomber enceinte ne pose aucun problème. Mais s'il s'agit de laisser l'enfant grandir et même donner naissance à des petits-enfants, en plus de devoir porter l'enfant pendant dix mois, il faudra même encore de nombreuses années de dur labeur pour élever l'enfant. Pendant cette période, elle avait moins de possibilités de se procurer de la nourriture par elle-même et avait besoin de l’aide de nombreuses personnes. Par conséquent, les gènes féminins transmis aux générations futures sont ceux des femmes les plus obéissantes et les plus disposées à accepter les soins des autres.

Il existe trois manières par lesquelles la conception intelligente peut remplacer la sélection naturelle : la bio-ingénierie, l’ingénierie biomimétique et l’ingénierie de la vie inorganique.

La bio-ingénierie fait référence à une intervention humaine délibérée au niveau biologique (telle que l'implantation de gènes), dans le but de modifier l'apparence, les capacités, les besoins ou les désirs des organismes afin de réaliser certains concepts culturels prédéfinis.

Modifier directement les gènes

Les généticiens souhaitent non seulement modifier les organismes existants, mais également réintroduire des animaux disparus. Dans le développement à moyen terme du génie génétique (peut-être d’ici quelques décennies), le génie génétique et divers autres génies biologiques pourraient être capables d’apporter des changements profonds, modifiant non seulement la physiologie humaine, le système immunitaire et la durée de vie, mais aussi capacités intellectuelles et émotionnelles humaines.

L'ingénierie biomimétique combine des tissus organiques et inorganiques pour créer des « cyborgs », par exemple en équipant les humains de mains biochimiques.

La troisième façon de changer les lois de la vie est de créer une vie complètement inorganique. Les exemples les plus évidents sont les programmes informatiques et les virus informatiques qui peuvent évoluer indépendamment.

Un « Blue Brain Project » a été créé en 2005, dans l'espoir d'utiliser des ordinateurs pour reconstruire complètement un cerveau humain et d'utiliser des circuits électroniques pour simuler le réseau neuronal du cerveau.

Les physiciens pensent que le Big Bang était une singularité. Avant la singularité, toutes les lois de la nature que nous connaissons n’existaient pas, pas même le temps. Par conséquent, il est pour nous dénué de sens et incompréhensible de dire à quoi ressemblait l'univers « avant » le Big Bang. Et nous approchons peut-être de la prochaine singularité, où tout le sens de notre monde actuel (que ce soit vous et moi, les hommes et les femmes, l’amour et la haine) n’aura plus d’importance. Et tout ce qui se passera après cela dépasse ce que nous pouvons imaginer aujourd’hui.

En 1818, Mary Shelley a écrit Frankenstein, à propos d'un scientifique qui crée une créature artificielle qui perd le contrôle et provoque le chaos.

L’histoire de Frankenstein semble nous dire que si nous osons outrepasser le rôle de Dieu et tenter de manipuler la vie, nous serons sévèrement punis. Cependant, cette histoire a un sens plus profond.

L’histoire de Frankenstein interpelle directement Homo sapiens et nous apprend que la fin d’Homo sapiens n’est pas loin.

La seule chose que nous pouvons faire maintenant, c’est influencer la direction qu’ils prennent. Puisque nous pourrons peut-être bientôt remodeler nos désirs, la vraie question à se poser n’est peut-être pas « que voulons-nous vraiment être » mais « que voulons-nous vraiment vouloir ? »

La définition généralement acceptée du bonheur est « se sentir subjectivement heureux ». Selon ce point de vue, le bonheur est un sentiment intérieur qui peut résulter d’un plaisir immédiat sur le moment ou d’une satisfaction de style de vie à long terme.

Selon les conclusions de l’enquête, la richesse est positivement liée au bien-être subjectif. Pour parler franchement, l’argent fait le bonheur. De la même manière, nous pouvons également étudier si les habitants des démocraties sont réellement plus heureux que ceux des dictatures, ou si les personnes mariées sont plus heureuses que les personnes célibataires, divorcées ou veuves.

Il existe actuellement une conclusion intrigante : l’argent apporte effectivement le bonheur, mais il existe une certaine limite une fois dépassée, l’effet n’est pas si évident.

Une autre découverte intéressante est que la maladie peut réduire le bonheur d'une personne à court terme, mais elle ne provoque pas de malheur à long terme, à moins que la maladie ne s'aggrave ou que les symptômes ne soient accompagnés d'une douleur persistante et débilitante.

À l’heure actuelle, il semble que la famille et la communauté jouent un rôle plus important que l’argent et la santé pour influencer le bonheur.

L’une des découvertes les plus importantes sur le bonheur est que le bonheur ne dépend pas de conditions objectives telles que la richesse, la santé ou même la communauté, mais de la cohérence entre les conditions objectives et les attentes subjectives.

Si le bonheur est déterminé par les attentes, il y a de fortes chances que deux des piliers de notre société – les médias de masse et l’industrie de la publicité – rendent le monde de plus en plus malheureux, sans le savoir. Parce que cela suscite des attentes chez les gens.

Est-il possible que les pays du tiers monde deviennent insatisfaits non seulement à cause de la pauvreté, de la maladie, de la corruption et de l’oppression politique, mais aussi parce qu’ils voient le niveau de vie des pays du premier monde ?

Même l’immortalité peut conduire à l’insatisfaction. Tout au long de l’histoire, les pauvres et les opprimés ont trouvé du réconfort dans le fait que la mort est la seule chose qui soit tout à fait juste. Peu importe à quel point on est riche ou puissant, on ne peut échapper à la mort. La simple pensée de mourir alors que les riches pourraient vivre éternellement rendrait les pauvres furieux et incontrôlables.

La seule raison pour laquelle nous pouvons être heureux est grâce aux sensations sensorielles de plaisir qui émettent dans notre corps. C'est parce que diverses hormones commencent à circuler dans le sang et que de petits courants électriques commencent à clignoter dans le cerveau.

Lorsqu'il s'agit de cette théorie biologique, l'essence est mieux capturée par le célèbre slogan du Nouvel Âge : « Le bonheur vient de l'intérieur. » L'argent, le statut social, la chirurgie plastique, les maisons de luxe et les positions puissantes ne vous apporteront pas le bonheur. Si vous voulez connaître le bonheur à long terme, vous ne pouvez compter que sur la sérotonine, la dopamine et l’ocytocine.

Le bonheur ne consiste pas seulement à vivre des moments plus agréables que des moments douloureux. Au contraire, le bonheur dépend de la vie entière d’une personne ; le bonheur ne peut être obtenu que si la vie entière a un sens et a de la valeur.

Comme le disait Nietzsche, tant qu’on a une raison de vivre, on peut presque tout endurer. Si la vie a un sens, vous pouvez en profiter même dans les moments difficiles ; si la vie n’a pas de sens, vous pouvez vivre une année même dans les bons moments.

Le bonheur n’est-il vraiment qu’une sorte d’auto-tromperie ?

De Lao Tseu à Socrate, les philosophes ont constamment averti les gens : « Connais-toi toi-même ! » Mais l’implication est que la plupart des gens ne connaissent pas leur vrai moi et sont donc susceptibles d’ignorer le vrai bonheur.

Celui qui attache le plus d’importance à la question du bonheur est le bouddhisme. Le bouddhisme croit que le bonheur n’est ni un sentiment subjectif de plaisir ni le sentiment subjectif que la vie a un sens, mais réside plutôt dans l’abandon de la poursuite des sentiments subjectifs.

La plupart des gens attachent trop d’importance à leurs propres sentiments, pensant que le plaisir est synonyme de bonheur et que les sentiments désagréables sont souffrance. En conséquence, les humains ont soif de plaisir et évitent les sentiments désagréables. Cependant, il s’agit là d’un énorme malentendu. La vérité est que les sentiments subjectifs humains n’ont aucune substance ni signification. Le sentiment subjectif n’est qu’une sorte d’onde électrique, changeant à chaque instant, tout comme les vagues. Que vous ressentiez du plaisir ou de l'inconfort, que vous sentiez que la vie a un sens ou non, ce n'est qu'une fluctuation momentanée.

La véritable racine de la souffrance réside dans la « poursuite » des sentiments subjectifs. Quoi qu'il en soit, cela fera sombrer les gens dans une tension, une confusion et une insatisfaction continues.

Si les gens veulent échapper à la souffrance et trouver le bonheur, ils doivent comprendre que tous leurs sentiments subjectifs ne sont que des fluctuations momentanées et cesser de poursuivre certains sentiments. De cette façon, même si vous ressentez de la douleur, vous ne vous sentez plus malheureux ; même si vous ressentez du plaisir, cela ne perturbe plus votre tranquillité d'esprit. En conséquence, l’esprit devient clair et apaisé. La tranquillité d’esprit que cela procure est si puissante qu’elle est inimaginable pour ceux qui passent toute leur vie à rechercher frénétiquement une bonne humeur.

C'est comme quelqu'un qui se tient sur la plage depuis des décennies, essayant toujours d'attraper les « bonnes vagues » qui resteront pour toujours, tout en essayant simultanément d'éviter certaines des « mauvaises vagues » qui dureront pour toujours. Jour après jour, cet homme restait en vain sur la plage, devenant presque fou d'épuisement. Finalement, j'ai manqué d'énergie et je me suis effondré sur la plage, laissant les vagues aller et venir librement. Soudain, j'ai réalisé à quel point c'était paisible !

La révolution industrielle a provoqué des dizaines de changements majeurs dans la société humaine, et l’adoption du concept industrialisé du temps n’est que l’un d’entre eux. D'autres projets notables incluent l'urbanisation, la disparition de la classe paysanne, la montée du prolétariat industriel, l'autonomisation du grand public, la démocratisation, la culture de la jeunesse et la désintégration de la société patriarcale.

La plus grande révolution sociale de l’histoire de l’humanité : l’effondrement de la famille et des communautés locales, remplacées par l’État et le marché.

Bien que l’Homo sapiens soit de moins en moins à la merci de la nature, il est de plus en plus dominé par l’industrie et le gouvernement modernes. Un exemple en est le remplacement du rythme temporel de la société agricole traditionnelle du passé par la conception cohérente et précise du temps de la société industrielle.

Avant la révolution industrielle, la plupart des gens vivaient leur vie quotidienne dans trois cadres traditionnels : la famille nucléaire, la famille élargie et la communauté locale très unie.

L’État puissant et les forces du marché ont libéré les individus. L'individu n'est plus dépendant de sa famille ou de sa communauté.

Tout comme la famille nucléaire, la communauté ne disparaîtra pas du monde moderne tant que sa fonction émotionnelle ne sera pas complètement remplacée. La plupart des fonctions matérielles des communautés dans le passé ont été assumées par le marché et l’État, mais il reste encore du travail à faire sur les émotions telles que la camaraderie tribale et la solidarité.

Les deux grandes communautés imaginaires qui ont émergé à l’époque moderne sont la « nation » et le « public consommateur ».

La soi-disant nation est la communauté imaginée du pays. Le soi-disant public consommateur est la communauté imaginaire du marché.

À la fin de l’ère moderne, alors que la violence et la peur atteignaient des sommets sans précédent, la paix et la tranquillité atteignaient également des sommets sans précédent. Lorsque Dickens écrivait sur la Révolution française, il disait : « C’était le meilleur des temps, c’était le pire des temps ». Cette affirmation s’applique non seulement à la Révolution française, mais probablement à toute la période ouverte par la Révolution française.

Ce nouvel ordre social flexible semble être capable d’initier des changements structurels drastiques tout en évitant un effondrement qui pourrait conduire à des conflits violents.

La plupart des gens ne réalisent pas à quel point cette époque est paisible. Après tout, aucun d’entre nous n’a vraiment vu ce que c’était il y a 1 000 ans, il est donc facile d’oublier que le monde d’autrefois était en réalité plus cruel. De plus, comme la guerre est devenue un phénomène rare, elle a également attiré davantage d’attention. Beaucoup de gens regardent les guerres qui font rage en Afghanistan et en Irak, mais rares sont ceux qui pensent particulièrement à la paix et à la tranquillité au Brésil et en Inde.

Il nous est plus facile d’apprécier la souffrance individuelle que la souffrance de l’humanité dans son ensemble.

Depuis 1945, la plupart des empires ont choisi d’abdiquer pacifiquement, et le processus de désintégration et d’effondrement de l’empire est devenu relativement rapide, pacifique et ordonné. Par exemple, la Grande-Bretagne s’est retirée de ses colonies et l’Union soviétique s’est effondrée.

Dans le passé, s’il y avait des périodes relativement pacifiques (comme en Europe de 1871 à 1914), elles étaient toujours suivies de guerres bouleversantes. Mais cette fois, c'est différent. La raison en est que la vraie paix ne devrait pas signifier « il n’y a pas de guerre maintenant », mais « il ne peut pas y avoir de guerre ».

Désormais, à moins d’un événement de niveau apocalyptique, il est presque impossible qu’une guerre totale traditionnelle éclate à nouveau.

Pendant des milliers d’années auparavant, les humains ont été confrontés chaque jour à l’invention la plus importante de l’histoire de la production d’énergie, mais ils ont toujours fermé les yeux. Chaque fois qu'une femme au foyer ou une servante voulait faire bouillir de l'eau pour le thé ou mettre une casserole pleine de pommes de terre sur la cuisinière, cette invention leur paraissait évidente.

Dès que l’eau bout, le couvercle de la bouilloire ou de la casserole commence à sauter de haut en bas. A cette époque, l'énergie thermique est convertie en énergie cinétique, mais dans le passé, nous trouvions seulement un peu ennuyeux de sauter comme ça. C'est encore plus gênant de l'oublier et de laisser l'eau bouillir à sec. Personne n’a remarqué le véritable potentiel de cette chose. C’était jusqu’à l’invention de la machine à vapeur, puis du moteur à combustion interne, qui produisait de l’électricité.

Le cœur de la révolution industrielle est en réalité la révolution de la conversion énergétique. Nous avons constaté à maintes reprises que l’énergie dont nous disposons est infinie. Pour être plus précis, la seule limite est notre ignorance.

Poulets sur un tapis roulant dans un élevage de poulets commercial. S'il s'agit de coqs ou de poules défectueuses, ils seront jetés sur le tapis roulant, envoyés à la chambre à gaz pour les étouffer, puis broyés en morceaux avec un broyeur automatique, ou bien ils seront jetés directement dans la décharge et laissés s'écraser. les uns contre les autres. Des centaines de millions de poussins meurent chaque année dans les élevages de poulets.

La chose la plus importante à propos de la révolution industrielle est qu’elle a été la deuxième révolution agricole.

La mécanisation ne concerne pas seulement les machines, les plantes et les animaux sont également mécanisés.

À l’époque où les religions centrées sur l’humain élevaient Homo sapiens au rang de dieux, les animaux de ferme de toutes sortes n’étaient plus considérés comme des êtres vivants capables de ressentir la douleur, mais étaient traités comme des machines.

C’est précisément parce que l’agriculture a permis à des milliards de personnes d’être absorbées dans les usines et les bureaux que les nouveaux produits ont commencé à affluer comme une avalanche. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la production a dépassé la demande. De ce fait, une toute nouvelle question se pose : qui achètera ces produits ?

Si une économie capitaliste moderne veut survivre, elle doit continuer à augmenter sa production, un peu comme un requin qui s'étoufferait s'il ne continue pas à nager. Mais la production seule ne suffit pas. Une fois produit, quelqu’un doit l’acheter, sinon l’industrie ou les investisseurs devront fermer leurs portes.

Une nouvelle éthique est apparue : le consumérisme. Le principe directeur suprême des gens riches est « Investir ! » et le principe directeur suprême du reste d’entre nous est « Acheter ! »

Historiquement, il y a eu des révolutions scientifiques et du concept de progrès. Le soi-disant « progrès » consiste à admettre notre ignorance et à penser que si nous investissons dans la recherche, tout peut s’améliorer.

L’idée a été rapidement appliquée à l’économie. Quiconque croit au « progrès » croira que diverses découvertes géographiques, inventions technologiques et développements organisationnels peuvent accroître le montant total de la production humaine, du commerce et de la richesse.

En 1776, l’économiste écossais Adam Smith a publié The Wealth of Nations, qui est sans doute l’ouvrage économique le plus important de l’histoire. Adam Smith a proposé l'argument novateur suivant : si un propriétaire foncier, un tisserand ou un cordonnier réalise plus de bénéfices que les besoins fondamentaux de sa famille, il embauchera davantage d'assistants pour augmenter encore ses bénéfices. Plus le profit est élevé, plus il est possible d'embaucher d'assistants. La richesse globale de la société augmentera.

Le capitalisme a non seulement influencé l’essor de la science moderne, mais également l’émergence de l’impérialisme européen.

Le merveilleux cycle du capitalisme impérial : le crédit finance de nouvelles découvertes, qui conduisent à des colonies, qui conduisent à des profits, qui renforcent la confiance, ce qui se traduit par davantage de crédit.

Comme le plaisantaient Marx et d’autres critiques sociaux, les gouvernements occidentaux sont presque comme des syndicats de capitalistes.

En raison de l'interdiction de fumer, la Grande-Bretagne a officiellement déclaré la guerre à la Chine en 1840 au nom du « libre-échange ». De nombreuses guerres ont été menées au profit des investisseurs.

L’étroite collaboration entre le capital et la politique a un impact profond sur les marchés du crédit.

Les capitalistes purs et durs diront probablement que le capital affecte certainement la politique, mais que la politique ne devrait jamais interférer avec les affaires du capital. Ils estiment que si le gouvernement intervient sur le marché, celui-ci sera inévitablement influencé par des intérêts politiques et prendra des décisions d'investissement peu judicieuses.

Cependant, sans protection politique, le capital perdra confiance, le crédit diminuera et l’économie déclinera.

Le capitalisme de marché libre a ses défauts. Il ne peut garantir que les bénéfices seront gagnés ou distribués équitablement.

Poursuivre des intérêts sans scrupules et perdre son intégrité morale.

L’Europe semblait être dans un coin reculé du monde, et le climat était si froid qu’on aurait les doigts raides. Comment diable ont-ils sauté et conquis le monde ? Certains pensent souvent que les plus grands contributeurs sont les scientifiques européens.

La combinaison de la science moderne et du capitalisme domine le monde

L’impérialisme européen était complètement différent de tous les empires précédents. Dans le passé, les impérialistes croyaient qu'ils comprenaient déjà le monde entier et qu'ils « avaient conquis le monde » simplement pour exploiter et diffuser leur propre vision du monde.

La raison pour laquelle l’impérialisme européen s’en va vers des rivages lointains n’est pas seulement pour de nouveaux territoires, mais aussi pour de nouvelles connaissances.

La mentalité moderne « d’exploration et de conquête » se reflète clairement dans l’évolution des cartes du monde.

Aux XVe et XVIe siècles, les Européens ont commencé à constater de grandes lacunes dans leurs cartes du monde.

L’espace vide sur la carte était une avancée psychologique et intellectuelle, une indication claire que les Européens étaient prêts à admettre qu’ils ne connaissaient rien d’une grande partie du monde.

Ce qui fait vraiment gagner les Européens, c’est leur ambition sans précédent et insatiable d’explorer et de conquérir.

Lorsque les Européens ont conquis d’autres civilisations, ils disposaient d’une technologie et d’équipements avancés, tout comme les envahisseurs venus de l’espace, et les autres civilisations n’avaient aucun pouvoir pour riposter.

La force motrice derrière la science moderne et les empires modernes est une insatisfaction, le sentiment qu’il doit y avoir quelque chose d’important au loin, attendant qu’ils l’explorent et le maîtrisent.

En cours de conquête, découvrez de nouvelles connaissances. Par exemple, de nouvelles espèces sont découvertes et des écrits anciens sont découverts.

La science moderne diffère des systèmes de connaissances antérieurs sur trois points principaux :

La science moderne n’a pas de dogme à respecter strictement, mais les méthodes de recherche ont un tronc commun : collecter diverses observations empiriques (ressentables avec les sens) et les organiser avec des outils mathématiques.

En 1620, Francis Bacon publie le manifeste scientifique « Le nouvel instrument », proposant que « la connaissance est le pouvoir ».

La combinaison de la science et de la technologie avec la guerre et l’industrie a produit une puissance terrifiante.

Les guerres d’aujourd’hui sont le produit de la science. De nombreuses recherches scientifiques et développements technologiques sont initiés, financés et guidés par les militaires.

De nombreuses religions croient qu’un sauveur apparaîtra un jour et résoudra toutes les guerres, les famines et même la mort. Mais si l’on dit que les êtres humains peuvent résoudre tous les problèmes en découvrant de nouvelles connaissances et en inventant de nouveaux outils, cela sera considéré non seulement comme ridicule, mais aussi comme arrogant.

La culture moderne admet qu’elle ignore encore beaucoup de choses importantes et découvre que la recherche scientifique peut nous donner un nouveau pouvoir. L’humanité commence à penser et à sentir qu’il est effectivement possible de faire de réels progrès. Alors que la science commence à résoudre un problème après l’autre qui était auparavant considéré comme insoluble, de nombreuses personnes commencent également à croire que l’humanité peut résoudre tous les problèmes à condition d’acquérir et d’appliquer de nouvelles connaissances.

De tous les problèmes apparemment insolubles de l’humanité, l’un est le plus irritant, le plus intéressant et le plus important : la mort.

Gilgamesh s'est rendu compte que depuis le moment où Dieu a créé l'humanité, la mort était la destinée inévitable de l'humanité et qu'il devait apprendre à l'accepter.

La médecine moderne a prolongé la durée de vie humaine, et il n’est pas impossible de prolonger la vie indéfiniment.

La recherche scientifique est souvent financée parce que certains pensent qu’elle contribuera à atteindre un objectif politique, économique ou religieux.

Chaque moment de l’histoire est comme un carrefour. Bien qu'il n'y ait qu'un chemin à sens unique entre le passé et le présent, il existe d'innombrables bifurcations dans le futur.

Il est presque inévitable d’examiner l’histoire passée à partir du présent. Alors, à la croisée des chemins de l’histoire à cette époque, le chemin à suivre est imprévisible. Nous ne pouvons pas, aujourd’hui, prédire avec précision le cours de l’histoire.

Même si nous ne pouvons pas expliquer les choix faits par l’histoire, une chose est sûre : les choix faits par l’histoire ne profitent jamais à l’humanité. À mesure que l’histoire évolue, rien ne prouve que le bien-être humain s’améliorera inévitablement.

L’histoire offre trop de possibilités, et nombre d’entre elles ne se sont finalement pas réalisées.

Pour les panthéistes, les humains ne sont qu’une créature parmi tant d’autres sur Terre. Mais pour les polythéistes, le monde entier semblait refléter la relation entre les dieux et les humains.

S'approcher du pouvoir suprême de l'univers signifie abandonner tous les désirs, accepter le fait que les bénédictions et les malheurs coexistent et affronter sereinement l'échec, la pauvreté, la maladie et la mort.

Au fil du temps, certains polythéistes ont commencé à se consacrer de plus en plus à un certain dieu en lequel ils croyaient et à s'éloigner progressivement du concept de base du polythéisme. Ils ont commencé à croire que seul ce dieu était le seul dieu et qu'il l'était. le seul dieu. La plus haute autorité de l'univers.

Aujourd’hui, la plupart des habitants de l’Asie de l’Est appartiennent à des religions monothéistes, quelles que soient leurs croyances, et l’ordre politique mondial est également établi sur la base du monothéisme.

Outre le monothéisme, le polythéisme a également contribué à l'émergence de certaines religions dualistes.

Le dualisme croit que l'univers entier est un champ de bataille entre les deux forces du bien et du mal, et que tout dans le monde est une manifestation de la lutte entre les deux parties.

Toutes les religions dont nous avons parlé jusqu’à présent ont une caractéristique importante en commun : elles croient toutes aux dieux ou à d’autres objets surnaturels.

Ces croyances croient également qu’il existe une sorte d’ordre surhumain qui contrôle le monde, mais que l’ordre qu’elles vénèrent est la loi de la nature et non une volonté divine.

La religion théiste se concentre sur le culte de Dieu ; quant à la religion humaniste, l’accent est mis sur le culte des humains, ou pour le dire plus clairement, sur le culte de l’Homo sapiens.

Un empire est un ordre politique présentant deux caractéristiques importantes. Premièrement, l’empire doit régner sur de nombreux peuples différents, chacun ayant une identité culturelle distincte et des territoires indépendants. Mais combien de groupes ethniques comptent ? Deux ou trois groupes ethniques ne suffisent pas, mais vingt ou trente, c'est beaucoup. Pour atteindre le seuil d'un empire, le nombre de groupes ethniques qu'il dirige doit se situer quelque part entre les deux.

Deuxièmement, la caractéristique d’un empire est que son territoire peut être ajusté de manière flexible et son territoire peut être étendu presque à l’infini. Un empire peut incorporer davantage d’autres pays et territoires sans changer sa structure et son identité fondamentales.

La critique moderne de l’empire se divise généralement en deux catégories :

Chaque fois qu’une dynastie impériale s’effondrait, cette théorie politique dominante qui poursuivait l’unification mettait les forces concurrentes mal à l’aise avec leurs propres affaires et se concentrait sur la poursuite de l’unification. Et les faits ont prouvé qu’en fin de compte, l’unification sera toujours possible, ce n’est qu’une question de temps.

Dans le processus de fusion de nombreuses petites cultures en quelques grandes cultures, l’influence de l’empire fut des plus significatives. Les empires diffusent activement des cultures communes et renforcent leur légitimité.

Pour considérer l’empire d’un point de vue historique, nous devons l’examiner dialectiquement. D’une part, il a maintenu le pouvoir par la répression et la guerre, et d’autre part, il a provoqué des échanges culturels, des collisions et une unification.

Depuis environ 200 avant JC, la plupart des gens vivaient dans des empires. Il semble qu’à l’avenir, il est très probable que tous les êtres humains vivront sous un seul empire, et celui-ci sera véritablement un empire mondial. L’unification mondiale n’est probablement pas loin de nous.

Il y a des limites au troc

Avec le concept de monnaie, il est devenu plus facile et moins coûteux de convertir, de stocker et de transporter la richesse, et plus tard des réseaux commerciaux complexes et une économie de marché florissante se sont développés. Sans argent, les marchés et les réseaux d’affaires seraient limités en taille, en vitalité et en complexité.

L'argent n'est pas une réalité physique mais un imaginaire psychologique.

La « confiance » est l’ingrédient le plus fondamental de toutes les formes d’argent.

L’argent est le système de confiance le plus universel et le plus efficace jamais créé.

Seul l’argent peut combler presque toutes les fractures culturelles et ne fait aucune discrimination fondée sur la religion, le sexe, la race, l’âge ou l’orientation sexuelle. Grâce au système monétaire, les gens peuvent travailler ensemble même s'ils ne se connaissent pas et ne connaissent pas le caractère de chacun.

Le système monétaire repose sur deux grands principes :

Si nous examinons le développement de la civilisation mondiale d’un point de vue historique, nous constaterons que des cultures petites et simples se fondent progressivement dans des civilisations plus grandes et plus complexes.

D'un point de vue idéologique, le concept de « monde unique » s'est lentement développé en 1000 avant JC, et ce n'est certainement pas aussi important que cela. Au cours des derniers milliers d’années, l’histoire a effectivement évolué dans le sens d’une intégration et d’une unification mondiales, mais pour la plupart des gens, il est encore difficile d’imaginer le concept du monde comme un et du monde comme un.